AMITIE FRANCO-ALLEMANDE 1961 - 2011 (partie2)

Publié le par l'équipe du journal

 

 

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Inauguration du camp en 1961

 

 

Qu’est ce qui a bien pu inciter M. Grüber  Hans à venir frapper à la porte de St Etienne à Arnes en février 1961 ?

Né le 6 août 1914 le lendemain de la déclaration de la guerre, il est instituteur de métier puis il combat auprès des siens pendant la seconde guerre mondiale. Profondément touché par la mort de son frère jumeau, il souhaite œuvrer pour la paix le reste de sa vie. Il est décèdé en juillet 2001.

 

Il n’a pas repris son travail d’instituteur après la guerre mais est devenu salarié d’une organisation chargée des cimetières militaires allemands. Le but de cette organisation est de donner une sépulture décente aux milliers de jeunes soldats afin que les familles trouvent paix et réconfort en venant se recueillir sur les tombes de leur proche. Entraînant dans son sillage toute une jeunesse Allemande et Européenne il sème la paix, impose le respect et la reconnaissance de l’autre, apaise les esprits.

St Etienne à Arnes fut choisi parce qu’il y a de nombreux Bavarois parmi les tués, à cause de la nécessité d’entretenir ce cimetière et l’importance du nombre : 12 572 jeunes enterrés sur notre sol (Entre 1914 et 1918).

Des graines de paix et de joie commencent à germer depuis plus de 40 ans.

De jeunes allemands (186 la première année) ont     participé aux activités d’entretien des cimetières militaires allemands et dont la devise est : «Réconciliation par dessus les tombes» ou dans le cadre de leur service militaire sont venus pendant 2 semaines en 3 groupes de juillet à

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août entre l’été 1961 et l’été 1964.

 

 

 

 

Leur campement en toile est dressé à proximité du cimetière, sur le terrain de foot par les militaires qui précédent les autres groupes. Les officiers et les jeunes  filles dorment chez M. et Mme Roussy.                                                                                                                        

    

 

 

Une organisation très bien rodée (préparation des repas, traduction, déplacement) accompagne le séjour de ces jeunes pour qui aucune fausse note n’est tolérée. Travail de réhabilitation du cimetière chaque matin, visite des alentours l’après-midi (Navarin, Verdun, Reims, Nancy etc.) et surtout l’espoir d’établir de bons contacts avec la population locale.

 

 

Le camp n’est pas gratuit pour les jeunes participants, cela aurait coûté moins cher de faire entretenir les cimetières par des entreprises mais la volonté des organisateurs est de favoriser les échanges, de rapprocher les peuples.

Un camp identique existe à Monthois.

 

24C’est sans doute la réussite de cette initiative qui a favorisé le déplacement et la rencontre du Général De Gaulle et du Chancelier Adenauer à Reims en juillet 1962, une délégation des jeunes venus au camp à St Etienne à Arnes est présente à la cérémonie dont M. Gottschaller (Une plaque commémorative est visible sur le parvis de la cathédrale).

 

 

Publié dans le petit journal 2009

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